Elle sonne le glas des derniers perce-neiges,
Après quelque étouffement d’un vent d’Asie
Au vingtième printemps du siècle du mondialisme
Dispersant ses éclats, telle un arc-en-ciel naissant d’un prisme.
Paradoxe violent de la nature,
Contraignant au confinement,
Millions de bourgeons émergeant,
Autant de linceuls rythmant cet avènement.
Verdoyants paysages environnants,
Succession de prodigieux soleils couchants,
Nuits scintillantes sur nos plateaux de collines,
Réalité augmentée de satellites parasites.
Au son des canons de nos systèmes économiques,
Nous découvrons, chaque jour, au fond de notre nid,
Dialogue, altruisme et bienveillance,
Huiles essentielles gardant, à distance, la menace d’une aveugle sentence.
Résonnant sur une place de village vide,
Le cri de la dictature de ce triste invité,
Cherchant vainement son couronnement
Car la vie et l’humanité le condamneront à perpétuité.
©Philippe Grimard (02 mai 2020)