Lors qu’Ardennitudes contemplatives fascinent ma juste quinte des sens,
Qu’émotions créations et passions, esprit bouillonnant, m’enthousiasment,
Qu’injustices, médisances et trahisons en phasme me métamorphosent,
Que mille projets m’inspirent et induisent neuves connaissances,
Myriades de pensées en avalanche de mots, en moi, s’entrechoquent
Ma bouche ne proférant plus que de complexes discours lacunaires,
Tant qu’en mon processeur pourpre ce terraflux de données transfère,
Autour de moi se volatilisent insensibles agoras, hémicycles ou atmosphères.
En salvatrice providence,
Catharsis de ce tourment,
L'arme du Silence.
Ce flot, cette bisque méditative réduite au morphème,
Que je livre à ton courageux déchiffrement.
Toi, lecteur initié improbable, qu’à souhait j’écrème.
Libéré, au crible de ma muse, son regard bienveillant, sa présence !
©Philippe Grimard
