Ce matin-là, entre eau, bois et pâturages,
Cerf préparait, d’intelligence avec le geais, sa succession.
Bernache encore en place par jeu de réglementation,
Pavanait en compagnie du blaireau en quête de breuvage
Pour le bien-être des sujets du lieu, controversé adage.
Chaque harde avait ses précepteurs.
Quelques respectées chouettes de céans,
Préservant leur nichée, toutes serres en avant,
De visiteurs concurrents, fussent-ils compétents,
De deux hiboux et un mouflon se jouant,
Pourtant plus dynamiques, ouverts et vaillants.
Après avoir essuyé refus non justifié de la condescendante bernache,
Buse fut intégrée pour apporter actuelles évolutions.
Ne pouvant compter que sur ses seuls courage et convictions,
Pour mener à bien, en chaque réticente harde, cette laborieuse mission.
Trois chefs de clan, au grand mirador, se succédèrent,
Quand soudain déferla la grippe aviaire.
Avec pour seule force opiniâtre son sens du devoir débonnaire,
Buse mit en place outil salvateur, incontournable solution,
Évitant perte d’apprentissages à tous les cervidés rejetons.
A quoi bon s’investir et se fatiguer,
Soutinrent les volatiles désorientés,
Irrités de devoir sans cesse évoluer,
Lors que rien ne nous y contraint,
Et quand bien-même, gagnons notre pain.
Après bon nombre d’années de persévérance,
Au service de l’autonomie et du développement d’autrui,
Buse finit par tirer sa révérence.
Et se jura, une deuxième fois, qu’on ne l’y reprendrait pas.
Un hibou, sans hésiter, sa reconnaissance lui afficha.
Officiellement, hors des hardes, on la remercia.
.Au final, certains l’auront compris,
Il s’agissait là de bons et précieux outils.
Il suffisait de, quelque peu, s’impliquer !
Les autres auront tout délaissé,
Ignorant tout du partage des compétences et des idées.
©Philippe Grimard